Comment croire aujourd'hui à un Dieu qui nous sauve ? Qui parle encore de salut, à l'heure où l'on insiste tant sur l'individu et sa liberté ? Nous trouvons normal, la plupart du temps, d'être solidaires, de nous aider les uns les autres à " nous en sortir ", mais sans pour autant nous considérer comme des sauveurs. Et puis, beaucoup avouent ne plus croire au salut parce qu'ils ne parviennent pas d'abord à reconnaître de quoi ils devraient être sauvés. Comme si nous pouvions nous reconnaître pécheurs sans d'abord être éblouis par le salut, le don proposé par un Autre, le Sauveur. Eblouis par la joie du Père qui réconcilie. Car le salut, avant tout, c'est Dieu qui y tient. Avant d'être, pour l'homme, un besoin, le salut est, pour Dieu, un désir, une passion. La passion de se dire et de se donner. Dans cette nouvelle édition attendue de Dieu sauve, Jean Noël Bezançon nous fait entrer avec le bonheur d'expression qui est le sien dans une nouvelle pédagogie du salut.