Il y a des blessures que l'on souhaite épargner à l'enfant et qui lui sont pourtant nécessaires et essentielles pour grandir et affronter les aléas de l'existence. Il y a celles dont il faut au contraire le protéger, faute de quoi sa croissance se trouvera freinée, voire déviée. Et celles qui, même si elles n'auraient pas dû être vécues, serviront envers et contre tout de tremplin pour faire jaillir cette force intérieure que chacun possède en soi. Comment, en tant que parent, faire la différence entre les blessures inévitables - qui permettent à l'enfant de se fortifier en traversant les différentes étapes de son développement, notamment dans la pose des limites indispensables à sa construction - et celles qui n'ont pas lieu d'être ? A notre époque où la satisfaction immédiate des désirs est mise en avant, où toute frustration est perçue comme une entrave, nous, parents, devons apprendre à ne pas confondre blessures nécessaires et blessures à éviter, pour ne pas risquer de faire de nos enfants des êtres démunis face aux difficultés et aux aléas de l'existence