Parce qu'il privilégiait l'espace et la représentation au détriment du temps et de l'irreprésentable, Freud a paradoxalement perdu de vue progressivement le corps sur lequel sa recherche se fondait au départ. Loin d'accepter la vie pulsionnelle, il a voulu la soumettre tout entière à la dictature de la raison, comme il l'a écrit à différentes reprises... En cela, il n'aura fait que suivre la pente de la culture occidentale, qui n'a jamais pu accepter le renoncement à la maîtrise et son dépassement. Nous en voyons les effets néfastes aujourd'hui, particulièrement dans les domaines des relations humaines et de nos styles de vie. La psychanalyse serait-elle restée au milieu du gué, oscillant mentalement entre écoute et théorie ?....